Le choix des pays hôtes pour la Coupe du Monde 2030 et la volonté d’organiser trois matches en territoire sud-américain a une conséquence indéniable. L’Arabie Saoudite fait désormais office de favorite pour l’organisation de l’édition suivante, en 2034.
Le monde du football s’apprête à vivre une décennie pleine de rebondissements alors que les pays hôtes pour les Coupes du Monde 2030 et 2034 ont été révélés. L’annonce, faite le 4 octobre 2023, a été le fruit d’une décision unanime du Conseil de la FIFA, mais il est essentiel de comprendre les tenants et aboutissants de ce processus.
L’Espagne, le Portugal et le Maroc ont été les seuls pays retenus pour accueillir conjointement la Coupe du Monde 2030. Cette décision doit maintenant être ratifiée par le Congrès de la FIFA en 2024. Cependant, quel rôle jouent le Conseil et le Congrès dans la sélection du pays hôte ?
Le Conseil de la FIFA, composé de 37 membres, est l’organe qui établit la mission, l’orientation stratégique, la politique et les valeurs de la FIFA. Il détermine le site et les dates des compétitions finales de la FIFA, à l’exception du choix du pays hôte de la Coupe du Monde, qui relève du Congrès. Le Congrès, quant à lui, est l’organe législatif suprême de la FIFA, constitué des 211 associations-membres. C’est lors de ce Congrès que le vote final sur le pays hôte a lieu.
Le processus de sélection du pays hôte de la Coupe du Monde de la FIFA suit un protocole bien défini, établi par l’article 68 des Statuts de la FIFA. Ce processus vise à garantir les meilleures conditions d’organisation dans le pays choisi. Voici les étapes clés :
La Coupe du Monde 2030 revêt une importance particulière, car elle marque le centenaire de cette compétition légendaire. Des spéculations ont circulé sur la possibilité de confier l’organisation de la compétition à l’Uruguay, le pays hôte de la première édition en 1930. En fin de compte, le Conseil de la FIFA a décidé d’octroyer les trois premiers matchs de poule à l’Uruguay (match d’ouverture), au Paraguay et à l’Argentine.
En somme, la Coupe du Monde de football sera répartie sur trois continents différents pour la première fois depuis sa création en 1930. Cette édition historique rassemblera l’Europe (Espagne et Portugal), l’Afrique (Maroc) et l’Amérique du Sud (Paraguay, Uruguay et Argentine).
Ce geste symbolique de répartir les matches sur trois continents a une signification profonde, car il exclut automatiquement les trois confédérations déjà retenues pour 2030 (l’UEFA, la CAF et la CONMEBOL) de la prochaine édition en 2034. Cela s’inscrit dans le principe de rotation continentale imposé par l’article 68 des Statuts de la FIFA, qui stipule que le même continent ne peut pas organiser la Coupe du Monde de la FIFA deux fois consécutivement.
Ainsi, avec la CONCACAF organisant la compétition en 2026, seules l’OFC (Océanie) et l’AFC (Asie) ont la possibilité d’espérer décrocher l’attribution de la Coupe du Monde 2030. L’Arabie Saoudite s’est immédiatement portée candidate, faisant d’elle la favorite pour l’instant, en attendant d’autres candidatures.
Le choix des pays hôtes pour les Coupes du Monde 2030 et 2034 est le résultat d’un processus complexe et bien défini par les Statuts de la FIFA. Cette décision influencera non seulement les futurs tournois, mais aussi l’histoire du football international, renforçant ainsi l’excitation qui entoure ce sport mondial tant apprécié.