Vous n’êtes sans doute pas passé à côté de ce spot diffusé sur les réseaux sociaux où les joueurs représentés ne sont pas incarnés : aucun visage, bras ou jambe, seuls des maillots vides évoluent sur la pelouse. Le commentateur de ce match, d’hommes invisibles, nous livre quant à lui, son analyse des actions de jeu sous le prisme des parieurs sportifs.
En réalité, il s’agit d’une campagne de sensibilisation, à l’initiative conjointe de la LFP et de l’ANJ (Agence Nationale des Jeux), dont le mantra réside dans le hashtag #pariersansclasher. Au-delà des passions que peuvent déchainer un match, ce court-métrage appelle les parieurs à adopter une pratique respectueuse et ainsi éviter l’écueil du cyber-harcèlement. Force est de constater que trop souvent, arbitres, entraîneurs et joueurs font l’objet d’insultes en toute impunité sur les réseaux. Une dérive parfois exacerbée et banalisée par certains influenceurs, comme le marseillais Mohamed Henni qui, a fait de ses débriefing rageurs mais drôles, une marque de fabrique.
Cette campagne est l’occasion pour nous de revenir sur la fonction de l’ANJ, l’autorité administrative indépendante en charge de la régulation du secteur des jeux d’argent, dont le secteur très lucratif du paris sportif, représentant un marché de 48 milliards d’euros de mises en 2020. C’est par une loi de 2010 que l’activité de paris sportif en ligne a été ouverte en France et en 2020 que l’ANJ a été instituée (succédant à l’ARJEL). Les missions de l’ANJ s’articulent donc autour de trois objectifs : le contrôle des opérations de jeux, la prévention du jeu excessif ou pathologique et la lutte contre le blanchiment des capitaux. De son côté, la LFP est l’interlocuteur compétent pour veiller à la protection des joueurs, entraineurs et arbitres si bien qu’il était évident que ces deux institutions œuvrent de concert à sensibiliser le public.
Au sein de l’EAJF, nous vous apporterons toutes les clés de compréhension atour du financement du football par les paris en ligne et leurs régulation, dans le cadre de l’enseignement du droit du sport, au programme de l’examen d’agent sportif.